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mercredi 23 janvier 2013

Interview de deux danseurs/chorégraphes francais



Cecilia Bengolea et François Chaignaud, deux danseurs/chorégraphes français, se sont rencontrés par hasard dans des marches de soutien aux prostituées. Et depuis 2005, ils ne se quittent plus et collaborent.

Dans leur dernier spectacle, altered natives' Say Yes to Another Excess - Twerk, ils collaborent avec des danseurs d'horizons culturels et artistiques très différents. On leur a demandé de nous parler de leur processus de collaboration avec ce groupe.

© Emile Zeizig

FC : La première chose est de faire confiance à la danse elle-même. Vous n'avez pas besoin de croire en autre chose. Dans nos premiers spectacles, nous étions suspendus ou à l'intérieur d'un sac d'aspirateur. Il y avait toujours un élément extérieur à la danse. Cette fois-ci, nous voulions faire confiance à notre plaisir irrépressible de danser, particulièrement dans les clubs, et les examiner en terme de situation. Le processus a été divisé en deux parties : une était les grandes villes telles que Paris, Londres ou New York, où nous allions tous dans les clubs, et l'autre était les toutes petites villes comme Belfort, ou Cannes où les clubs sont inexistants, et où nous étions uniquement dans le studio. Je pense que ces deux phases sont un bon résumé de la tension existante dans ce spectacle. Nous avons essayé de ne pas différencier ces deux façons de danser : l'une supposée artistique, en étant l'auteur de mouvements, et l'autre considérée comme activité sociale. Mais si vous observez attentivement, les clubs sont aussi des endroits formidables pour la créativité et l'invention : de rythmes, de mouvements, de significations et de relations, et ainsi, nous voulions créer un spectacle où toutes ces influences et modes d'expression pourraient entrer en collision et cohabiter.

CB : Nous avons simplement enseigné à chacun les mouvements et rythmes que nous aimons. On se disait "Apprends-moi à faire le "ass shaking", j'aime comme tu le fais". On se comportait comme des gamins, vous savez ? Puis un autre jour : "faisons du ballet, nous avons besoin de lignes et de ressentir de nouveau l'espace." Ce n'était pas vraiment prémédité. Le processus était très capricieux : nous restions dans le studio pendant 12 heures - nous arrivions à 11h du matin et rentrions à  minuit.

Est-ce que vous vous sentez connectés avec la scène de la danse américaine et les idées qu'ils explorent ?

CB: Je me sens inspirée par Sarah Michelson. Nous avons passé un peu de temps ensemble au studio. J'aime le regard qu'elle porte sur la danse et la structure, et le fait qu'elle travaille sans vraiment savoir quel sera l'objet final. J'aime aussi l'intensité qu'elle met dans le corps et l'esprit des danseurs. Pour moi c'est très intéressant, même si je ne compte pas prendre cette direction.

(Texte original traduit et modifié pour usage pédagogique)

Exercice
Déterminer à quoi / à qui fait référence chacun des pronoms sujets.

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